Pour fabriquer une chaise, je commence par fendre les bûches en sections un peu plus grandes que la dimension finale.
Ensuite, j’arrondis les pièces à la plane, assis sur mon chevalet (sorte d’étau traditionnel, partenaire idéal de la plane).
Les composants de la chaise peuvent être entièrement façonnés à la plane et au wastringue (petit outil qui est comme un croisement entre une plane et un rabot), ou à la plane et sur le tour à bois.
Quand vient le moment d’assembler la chaise, les pieds doivent être secs, c’est à dire qu’ils ont plus ou moins le même degré d’humidité que l’air environnant. Les traverses, par contre, sont nettement plus sèches. Ainsi, les tenons, aux extrémités des traverses, gonflent légèrement dans les mortaises, rendant les assemblages très solides, même sans colle !
Comme tous les composants sont fendus dans le sens de la longueur, plutôt que sciés, le fil du bois est obligatoirement respecté. Cela veut dire que l’on assure aux composants une solidité optimale et qu’ils peuvent souvent avoir un diamètre plus petit que s’ils étaient sciés.
Grâce à cette technique ancienne, la chaise est plus légère, plus élégante, plus solide et elle a le caractère unique du vrai travail manuel !
Chaque chaise est traitée uniquement avec une huile naturelle.
Citons également les avantages écologiques du travail du bois vert. Le bois provient de forêts locales et d’arbres de petit diamètre normalement prévus pour le bois de chauffage. Le transport est limité, le bois ne passant pas par la scierie. Enfin, les outils simples et manuels sont les mieux adaptés pour la plupart des opérations. Les outils électriques ne sont pas nécessaires.